Déjà au départ, ça s'était mal passé.
L'appartement de rêve. Super bien situé, pas cher, tout inclu. On en avait rejeté d'autres, de jolies offres, pour attendre d'avoir une chance comme celle-là.
Quand j'ai téléphoné au proprio (qui n'avait pas laissé de nom, juste un numéro de cellulaire-fermé-à-longueur-de-journée...), tout ce qu'il m'a demandé, c'est si moi et mon copain on travaillait. Oui. Temps plein? Non, temps partiel tous les deux. Et le voilà qu'il me répond avec son semi-français cassé "Oh désolé madame, c'est trop cher pour vous."
Pardon?!? Non mais, il est qui pour insinuer ça, lui! Je le corrige gentiment en lui disant qu'on paie plus cher présentement, et qu'avant je payais presque le même prix à moi toute seule. Résigné, il me dit de passer le lendemain à 13:00 pour visiter. Il ne me dit pas le numéro de l'appartement, il ne me demande pas mon numéro de téléphone, seulement mon nom, puis il raccroche.
Le lendemain, nous y allons. L'endroit est génial, mais c'est le concierge qui nous reçoit, le proprio étant mystérieusement parti. On donne nos références, un dépot de 100$, et on quitte, tout contents. Ça, c'était jeudi. Le concierge nous a dit que dans deux jours on devrait avoir des nouvelles.
Vendredi, rien. Samedi, dimanche, rien. Lundi, rien.
Alors ce soir, mon père, quel homme!, appelle lui-même pour mettre le proprio en confiance et lui dire que s'il veut, il peut se porter garant et offrir de nous backer. Le proprio de lui dire alors qu'il est trop tard, qu'il l'a loué à quelqu'un d'autre et d'amener le reçu demain pour ravoir notre 100$.
QUOI?!
Ben voyons donc! Il nous aurait jamais appellé pour nous le dire à nous, ça? On était les premiers arrivés, pourquoi pas nous? Il aurait même pas daigné nous appellé pour nous le prévenir, se dire qu'on avait pas que ça à faire, attendre après lui? A-t-il seulement téléphoné pour vérifier nos références?
Eh, non. Il faut croire qu'on était pas assez bien pour lui.