Y a un autobus, qui passe à Ste-Juju. À 10:57.

Y a un autobus, qui passe à Ste-Juju. À 10:57. Moi, je suis une jeune femme sage, alors je suis toujours à l'heure. Première journée, elle passe à 11:10. Grrrr. Deuxième journée, elle passe à 11:20. Aaargh. Je finis par me sentir en confiance, vous voyez.

Mais c'est imprévisible, ces petites bêtes là.

Aujourd'hui, j'arrive à 10:53. Je sors du dépanneur à 10:55, toute contente, mon billet en main, pour voir ce fichu bus me passer devant les yeux, et zoup, sans prévenir.

J'ai donc dû me taper 45 minutes de marche pour revenir chez moi. Quand ça fait 45 minutes que tu marches, ton écoeurement devient inversement proportionnel à la distance qu'il te reste avant d'atteindre le St-Graal. Il me restait 5 mètres à parcourir, et j'avais envie de m'asseoir devant ma maison et d'arrêter de bouger. Exactement ce qu'il ne faut pas faire, parce que c'est pas pour rien qu'après autant de temps à marcher, on arrive plus à s'empêcher d'avancer: c'est que si on arrête, il est ensuite absolument impossible de trouver la volonté de repartir.

Au moins je suis passée louer 1er juillet, question de me mettre dedans.